Wednesday, September 13, 2006

Marche contre le racisme du 19 juillet 2006

La marche s'élance lentement. Les membres du Collectif des sans-papiers du XIX ème sont en première ligne.








Aux abords de l'Ambassade, on nous empêche d'avancer...




Compte-rendu de l'audience à l'Ambassade d'Espagne.




Bernadette HATIER, vice- présidente du MRAP, a fustigé la politique des autorités espagnoles en matière d'immigration. Elle a affirmé que l'Europe criminalise l'immigration, ce qui peut entraîner des dérives que les citoyens européens ne peuvent pas accepter.

Sunday, July 16, 2006

Manif contre le Racisme le 19 juillet

Mercredi 19 juillet, le comité de soutien Magatte MBENGUE et le collectif des Sans papiers du 19ème arrondissement organisent une grande marche contre le racisme.
La marche partira du consulat du Sénégal, 22 Hamelin 75016( métro Boissière Ligne 6) pour se terminer devant l'ambassade d'Espagne, 22 avenue Marceau 75008 (métro Alma Marceau ligne 9).

Rendez-vous à 14h devant le consulat du Sénégal. Venez nombreux et merci de diffuser cette information, le plus largement possible. Cliquez ci dessous pour voir l'itinéraire de la manif.

http://www28.mappy.com/mappymoi/route?data_id=42E2BB1F-78F5-46B2-990C-74A870FDD3EE




Monday, June 26, 2006

Compte rendu rassemblement devant l'ambassade d'Espagne

Nous nous sommes donc retrouvés samedi 24 juin à côté de l'ambassade d'Espagne. A côté de l'ambassade, car l'autorisation préfectorale stipulait que nous pouvions rassembler à l'angle de la rue de prince de Serbie et sur le côté des numéros impairs de l'avenue Marceau.
Nous étions une trentaine. Vers 16h, j'ai été reçu à l'ambassade en comppagnie d'un membre du comité de soutien. Nous avons demandé à obtenir un rendez-vous avec son excellence l'amabassadeur d'Espagne. Le responsable de la sécurité a promis de transmettre notre demande.
Nous avons convenu de nous retrouver à nouveau le 19 juillet, plus nombreux et toujours déterminés à dire que notre dignité ne doit souffrir d'aucune injustice.
Nous vous donnerons d'autres précisions sur la manifestation du 19 juillet qui devrait se dérouler de 14h à 19H. Reservez votre mercredi 19 juillet et venez lutter contre la banalisation du racisme en Europe.
Merci de diffuser cette information.
Merci à tous ceux et celles qui sont venus, particulièrement à Fodé Sylla et au collectif des Sans papiers du XIXéme arrondissement.

Saturday, May 13, 2006

Rassemblement Pacifique

Le comité de soutien dont l'objectif est d'accompagner Magatte MBENGUE dans sa lutte pour la tenue d'un procès vous informe qu'un rassemblement pacifique aura lieu
le samedi 24 Juin à 14H30 devant l'Ambassade d'Espagne, 7 avenue Marceau, 75008 à Paris.
Le comité de soutien vous rappelle que vous pouvez signer et faire la pétition en ligne à l'adresse suivante:
http://www.gopetition.com/region/72/8102.html

Pour en savoir plus:
http://magattembengue.blogspot.com
noracismo@hotmail.fr
Merci.

Saturday, February 18, 2006

La pétition

voici le lien de la pétition. Merci de bien vouloir la signer et faire signer par un maximum de personnes.

http://www.gopetition.com/region/72/8102.html

Friday, February 03, 2006

De nouveaux témoignages

Vous ci-dessous des courriels de témoignages que j’ai reçus. Un certain nombre via le site de Libé. Les autres directement sur ma boîte. Ce qui ne facilite pas la mise en page ! Merci à tous ceux qui ont pris le temps d’écrire.

Venga réagit à l'article suivant :
«On m’a battu, violenté et insulté pour rien, juste parce que je suis noir» paru le 06/12/2005, écrit par C.A. dans la rubrique monde
J'ai lu avec une désolation et déconcertation votre article, je trouve inhumain ce que font les gens tout simplement pour une couleur de peau. Je suis blanche cher Monsieur et je regrette que la vie soit si injuste. Je compatie énormément avec vous et vous suggère d'amener votre article aux plus hautes distinctions des pays concernés, ne laissez pas ces barbares avoir fait ce qu'ils vous ont fait sans punition.
Venga
Je viens de lire votre témoignage et je suis scandalisée, choquée, émue par ce que j'y ai lu !!! Je n'arrive pas à penser qu'aujourd'hui, au XXIéme siècle, des Européens traitent ainsi des humains de la sorte sous prétexte qu'ils ont une couleur de peau différente d'eux. Mes fils ont un livre pour enfants qui est extraordinaire. C'est un petit garçon noir qui demande ŕ un petit garçon "blanc" qu'elle est sa couleur à différents moments de sa vie : naître rose, ęêtre vert de peur .... Et lui reste dans toutes les situations .... Noir. La conclusion est qui est l'homme de couleur ???? et le petit noir reste noir et le petit "blanc" est devenu multicolore. Je trouve cette façon pleine de douceur et de poésie pour expliquer la différence aux enfants et aux plus grands pour qui n'ont pas bien compris ! A diffuser dans tous les aéroports et dans tous les commissariats pour essayer de rendre les gens intelligents. J'espère que vous intenterez une action en justice et ferez diffuser des pétitions de soutien. Il est infernal que les bavures ne soient pas punies. Je reste ŕ votre disposition. HOMME DE COULEUR, de Jérôme RUILLIER (édition Bilboquet).
Séverine Drébetz, multicolore multiculturelle

Bonjour,
j'ai lu votre insupportable mésaventure sur infonet. Je suis bien sûr outré par ce qui vous est arrivé. Et aussi de penser que le temps n'est pas si loin ou cela arrivera chez nous. J'espère que vous arriverez ŕ faire reconnaître, dans cette affaire, votre droit à circuler sans ęêtre jugé au faciès. C'est en fait notre droit à tous et notre dignité qui est en jeu. Cordialement.
Eric Falconetti

Je viens de lire votre témoignage sur ce qui vous est arrivé ŕ Madrid.
Choqué.
Terrifié.
Je me mets à haïr mon pays, les traités qu'il signe à tout va, cette Europe qui ne nous aide qu'à régresser.
50 ans passé... J'avais tant espéré.

Ma culture, ma religion, tout m'avait amené à être toujours du coté du plus faible.
Sommes-nous si peu puissants puisque c'est aujourd'hui toujours le plus fort qui s'avère avoir raison ?
Pourquoi ce pays qui m'a toujours été souriant - et dont j'ai vécu avec grand bonheur la sortie du franquisme - permet-il de telles choses ?

J'avais pris la plume pour vous témoigner de mon soutien ŕ la suite de ce que vous avez vécu, et voilà que j'étale à vos pieds mon désarroi et mon impuissance alors que je voulais vous communiquer de l'énergie pour dépasser cette haine que vous avez reçu.

Nos enfants auront la lourde tache de ressouder tout ce que nous avons laissé se briser depuis si longtemps, pour recréer une civilisation là où la barbarie ne fait que progresser.
Et pour cela, vous, les journalistes, avez aussi un rôle primordial.

Continuez donc à informer du meilleur de votre conscience.

Jean-Louis MAURICE
Agriculteur

SALUT Ton histoire est invraisemblable et intolérable a notreépoque et j'espère que tu as vu un médecin pour faire unconstat et que tu vas porte plainte pour faire comprendre atous ces gens ce n'est pas parce qu ils ont un pouvoir quils doivent oublier qu on ne doit pas bafoué les droit deL’homme et si toutefois tu as du mal a déposer ta plainteen France tu la déposeras au niveau de l'EuropeBon courage et tiens nous au courant
Fcanterres

Monsieur, Je viens juste de lire votre témoignage sur votre mésaventure terrifiante dans un aéroport espagnol sur grioo.com. Permettez-moi de vous manifester toute ma sympathie et mon courage. La Négritude dans ce type d’épreuve doit ętre plus qu’un pigment mais une véritable force. Ce qui ne nous (la diaspora Africaine) tue pas nous rend plus fort. Cordialement.
Annick G., Martinique

Bonjour Maguette,

Je suis vraiment révolté par votre histoire. Je vous témoigne ŕ travers ce message tout mon soutien. Vous ętes un homme courageux et vous avez réagi comme il fallait. A votre place, je pense que j'aurai agi exactement de la męme manière. J'estime tout simplement qu'il faut maintenir la pression jusqu'à ce que tout le monde sache ce qui s'est passé afin que de telles choses ne se reproduisent plus. C'est dommage d'avoir plus affaire ŕ des imbéciles conditionnés pour violer les droits de l'homme... Ils sont submergés par leurs préjugés alors qu'ils ignorent TOUT de l'Afrique. Je vous soutiendrai partout et de ce pas je vais contacter des journaux guinéens pour leur demander de reproduire l'histoire diffusée par Liberation. Bon courage cher confrère.

Saliou SAMB
Journaliste

Ce qui s'est passé lors de cette escale estproprement révoltant et inadmissible. Comment peut-onencore maltraiter des êtres de la sorte , au mépris dela législation et des règlements? Et dire que l'oncritique les pratiques du Moyen Age, mais où est ladifférence? L'Histoire ne nous a rien appris! Il y a lieu de faire connaître aux consulatset aux ambassades concernées, ainsi qu'à la presse,lesgraves agissements des policiers espagnols. Donner de l'écho à cette affaire, c'est permettre de faire cesser ces pratiquesracistes et intolérantes.Que la chance accompagne cette démarche vers un plus d'humanité.Bien amicalement.
Ginette

Bonjour M. Mbengue,
J’espère tout d’abord que vous allez mieux après ce sinistre pris à partie. En lisant votre récit j’ai fait le lien avec un autre acte fasciste dont la police espagnole s’était rendu coupable il y a quelques mois sur un joueur d’échecs géorgien de renommée, cf. : http://www.chessbase.com/newsdetail.asp?newsid=2004
Je ne sais pas exactement quelles ont été les conséquences de la plainte du joueur d’échecs, mais il serait vraiment souhaitable que les espagnols prennent conscience de la manière dont se comporte leur police et que ce type d’agression ne se reproduise plus !
Bonne continuation
Gaël Le Bourhis


Salut Magatte!
Ta « testimony » me va droit au coeur et en tant qu'Africaine je partage tes peines. Je pense très sincèrement que des cas pareils doivent être entendus par tous.
Ne pourrais-tu pas prendre un avocat?

Nathalie



Bonjour,

J’ai eu connaissance de l’article concernant votre mésaventure par le biais d’une amie qui m’a envoyé ce lien. Je suis carrément outrée au vu de cet article. C’est une situation qui à l’époque où nous vivons est totalement inadmissible et intolérable. Je suis noire également, d’origine antillaise (la Martinique) et je n’ai jusqu’ici grâce à Dieu jamais connu de problème de discrimination. Mais étant étudiante à Paris j’ai rencontré des personnes qui subissaient de la discrimination du fait de leur couleur de peau rien qu’à cause de leurs origines, et ce juste pour trouver un malheureux stage de quelques mois. Mais tout de même, il faudrait que la Société évolue. Il serait temps que les gens se réveillent. Aucun être humain en cette ère ne mérite d’ęêtre traité de la sorte. Il faut dénoncer ces crimes. Et d’ailleurs je suis de prête à saisir une association qui est le Collectif Dom : http://www.collectifdom.com/
Cette association se mobilise activement contre toutes formes de discriminations. Il faut que cela s’arrête, on ne choisit pas d’ęêtre ce qu’on est et il faut accepter la différence à sa juste valeur. Ne dit-on pas que la diversité est une richesse…
En tous cas, j’ai tenu à vous manifester très modestement je sais, mais à ma façon, ma solidarité par rapport ŕ ce qui vous est arrivé. Ce sont des choses qui arrivent encore trop souvent et il est grand temps que cela s’arrête. Malgré tout cela, la vie continue d’avancer et nous devons continuer de nous battre.
Bonne continuation à vous.
Cordialement,
Mlle Corinne Juvaron

Bonjour Magatte, J'essaie de comprendre ce qui t'est arrivé à Madrid; ce retour brutal du refoulé colonial sera-t-il l'amorce de la prise de conscience de notre condition réelle dans le monde ? Fraternellement,
Marta.

Cher Magatte,
Ton récit m'a profondément touché. Je me sens concerné par ta mésaventure qui interpelle chacun , chacune, toutes les femmes tous les hommes qui ont à coeur de bâtir un monde de justice, d'amour, de respect mutuel où on ne se regardera plus en blanc, jaune, noir rouge ou bleu que sais je.... C'est dommage que dans les aéroports du Nord on trouve les espaces où on humilie les noirs en les traitant comme des moins que rien avec des méthodes et des moyens qui dépassent ceux des périodes sombres des colonies. Ces humiliations sont aussi pratiquées de façon subtiles et très sophistiquées dans les ambassades des pays du Sud où tous ceux qui demandent des visas sont généralement soumis à rude épreuve. Les procédures de demande de visa obéissent à des mécanismes d'arnaque qui enrichissent les ambassades du Nord installées en Afrique. Les sommes versées par les demandeurs ne sont pas remboursées en cas de refus par les autorités de l'ambassade. Si on calcule par exemple ce que récolte par jour l'ambassade des Etats Unis d'Amérique au plan financier sur les frais de visa je peux parier que la masse d'argent peut payer tout le personnel de l'ambassade y compris le salaire de l'ambassadeur et ses avantages faramineux. Je mets au défi les ambassades occidentales basées à Dakar si elles osent rendre public les états financiers relatifs aux frais de visa qu'ils soutirent indûment aux demandeurs de visa en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. C'est d'autant plus grave que peu de personnes obtiennent le visa.
Nous devons nous battre pour faire cesser ces pratiques dégradantes et humiliantes qui promeuvent le délit de faciès

Bon courage cher ami nous continuerons à amplifier ton cri du coeur et à populariser ton combat

Moussa Diop

Bonjour,
Quelle horreur ! Je suis outrée. J’espère que vous avez porté plainte. Il faut absolument en parler plus dans les médias. Et faire un véritable tapage de cette histoire. Franchement je ne sais quoi dire…Je suis de tout coeur avec vous – Et prête pour une pétition !
Nathaliek, Pascale Kouadio

Bonjour, Par l'intermédiaire des "Amis du Monde Diplomatique" j'ai pu lire le témoignage de votre traitement par les "autorités espagnoles". Malheureusement, on peut constater que trop peu d'années séparent encore du Franquisme la police et autres services de "sécurité".
En tant que "breton", et donc "bon petit blanc", j'ai souvent pu constater le mépris des autorités policières envers nous, malgré que nous fournissions un grand nombre de ces troupes ainsi que de l'armée et que nous ayons été "intégrés" à la France depuis fort longtemps.
L'exacerbation d'une différence (de quelque ordre qu'elle soit) pour en faire une "propagande" est soit le fait d'une société totalitaire soit un signe avant-coureur d'une société le devenant. Votre traitement n'est pas une exception mais le signe que l'Europe transmet à ses fonctionnaires, même nationaux, sa tendance fasciste (le totalitarisme est la forme aboutie du libéralisme, le communisme "stalinien" n'en étant qu'un avatar). J'espère que, si cela est autorisé (ou plutôt vous est autorisé), vous porterez plainte contre l'Espagne auprès de la "Cour de Justice Européenne" et que vous obtiendrez réparation (avec si possible la radiation de ces ... individus) des autorités espagnoles mais, actuellement, je n'y crois guère. Bon courage et sus aux racismes.
Jean-claude JONCOUR Nota : "Un policier est un policier quelque soit le régime pour lequel il travaille"
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J'ai honte, honte d'ęêtre blanc je te demande de tout faire pour que ces lamentables événements soient connus par le plus de monde possible
Il est hélas de plus en plus fréquent que ce genre de choses arrivent "mettez un uniforme sur un ęêtre humain, blanc de préférence, et il se transforme en bête sauvage
je te prie de croire en ma profonde sympathie quelle que soit nos croyances prions pour que les humains oublient leurs haines mais n'oublions jamais que le racisme peut surgir de toutes parts restons vigilants
Gecaparros
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Je viens lire votre le récit de votre mésaventure. C’est intolérable de vivre de telles choses au 21e siècle. Je vous exprime toute ma compassion et ma solidarité. Je vous exhorte également à tout mettre en oeuvre pour que cette atteinte à la dignité de l'homme ne reste impunie. Continuer à médiatiser ce qui s'est passé pour que les Noirs et notamment ceux qui résident en Afrique soit amplement informés. Fraternellement.
Nassirou Hassane Mounkaďla Français d'origine Nigérienne

Bonjour,

Les mots me manquent pour vous témoigner toute ma solidarité et ma sympathie. J'ai lu votre histoire avec émotion et effroi et espère en toute sincérité que nous pourrons tous faire évoluer les mentalités...
Amicalement,
Marie

Je suis du Niger et réside en Chine .Je suis outre parce que vous avez vécu, et je pense que vous devez porter cette affaire devant une juridiction pour que justice vous soit rendue et aussi et surtout pour que ce genre de traitement ne puisse se répéter. Vous taire serait un crime. Il est temps qu’on nous traite, nous les noirs, avec tout le respect dû a un être humain.
Saurait été que vous soyez un Noir non français j’en suis certain ça aurait été encore pire. Mais bon Dieu qu’a-t- elle de si mauvais la couleur noire?
Tahirou Talba
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Bonjour,
J'ai lu votre récit sur www.grioo.com
Cela relève presque de l'incroyable! Avec un passeport français????
Tabassé en 2005 dans un pays européen comme un vulgaire brigand, juste parce qu'on a la peau noire!!!!!
Je suis outrée. Avez-vous porté plainte?
Bon courage et je suis de tout coeur avec vous.
Cordialement
Imafouo Amélie
--



Monsieur,
J’ai le plaisir de vous témoigner ici ma solidarité. En effet, vous avez fait ce qu'il fallait faire: protester! Maintenant ils ont tout leur temps de réfléchir à ce qu'ils avaient fait… s'ils ont un brin de conscience. Je suis révulsé par ce genre d'actes racistes...le combat ne semble pas fini...vous n'ętes pas seul.Farid Juba--Mon frère, J’ai lu et relu votre témoignage et je suis scandalisé par ce que vous avez vécu.Je ne sais pas ce que vous avez fait depuis votre retour en France (plainte, rencontre avec des associations ou des journalistes...) mais avez-vous saisi les autorités de l'aéroport?Loin de vouloir jeter de l'huile sur le feu une telle mésaventure ne doit pas rester en berne au risque de voir d'autres NOIRS subir les męmes méfaits.Quand on pense que l'un des derniers avantages de la nationalité française se limitait aux déplacements que dire pour le reste? Je reste outré et totalement dégoutté par ce que vous avez vécu et je voudrais vous témoigner ma solidarité.Bon courage et rassemblons-nous; c'est tout ce qui nous reste à faire car les lendemains s'annoncent très très difficiles pour nous autres "naturalisés".Bien fraternellement.
El Hadj.Fodé SOUMAH

Cher frère,
Je viens de lire l'article sur les coups et blessures que tu as reçu en espagne. J'ai eu du mal à terminer la lecture. J'avais la chair de poule de voir qu'on traite un être humain de la sorte, juste parce qu'il est de peau noire. C'est horrifiant et męme très révoltant. J'aurais réagi comme toi me connaissant, mais par moment il faut se taire devant certaines choses comme le cas dans lequel tu t'es retrouvé, car vois-tu ils sont indécrottables ces soit disant civilisés qui font la morale aux autres sans jamais se l'appliquer à eux-męmes. Tu aurais pu perdre la vie, je me repose toujours la question de savoir comment tu as pu survivre après tant de coups roués sur ton corps et cette perte énorme de sang. Enfin! Je vais m'arrêter là sinon j'écrirais des pages. Je te souhaite du courage comme tu en as eu du début à la fin, un prompt rétablissement et saches que nous "tes frères" sommes de tout coeur avec toi en particulier moi personnellement. C'est reconnu que l'union et la solidarité font la force, regardons autour de nous.Louise Da Matha--Cher frère, J'ai été très sensible à votre mésaventure. C'estdommage que des gens qui ont longtemps considéré lesNoirs comme des moins que riens en viennent à cettebassesse qui illustre hélas un état d'esprit trèspartagé présentement dans le Nord.Je n'ai pas subi les mêmes brimades que vous mais jeconnais bien l'arrogance de la police espagnole desaéroports.Je puis enfin vous dire qu'autant j'ai admiré votrecalme autant je vous demanderais d'être très actif etmême obstiné dans la défense de vos droitsfondamentaux. Engagez une procédure judiciaire ne serait-ce à titre symbolique. Un conseil, ne manquez jamais de décliner rapidement votre identité pour ramener ces nervis à leur place loin de votre valeur intellectuelle et de votre sens très élevé de l'humain. Pour ce qui me concerne, à la moindrealtercation, je prends de la hauteur sans faussemodestie. Toutes les fois, ils me laissent avec lahiérarchie de la Police. Enfin, ça paie souvent chezces "complexés" Portez-vous mieux, Magatte.
Ndioro SOW, universitaire sénégalais


Mr Mbengue,

Je suis une jeune fille de 21 ans et suis bénévole à radio rencontre, radio interculturelle de Dunkerque.
Je suis indignée par ce que vous avez subi et me demande pourquoi personne n’a intervenu plus tôt????
Vous vous êtes montré très courageux car j'aurais personnellement perdu mon sang-froid.
J'espère de tout coeur que ces "soi-disant" policiers ne s'en sortiront pas comme ça!!
Avez vous pu entreprendre des démarches??
Avec tout mon soutien
Florie



Bonjour MAGATTE,

C'est avec tristesse que j'ai appris ce qui vous était arrivé. J'espère qu'il y aura une réaction officielle à cette affaire, par exemple une plainte pénale. Si jamais ça vous dit, je suis prête à faire signer une pétition dans le pays où je vis pour expliquer ce qui vous est arrivé.

Tenez-moi informée de la suite des événements s'il vous plaît.

Encore une fois, courage!

Flore Agnès

Bonsoir Magatte, Je viens de lire votre mésaventure espagnole sur Grioo.com. J'en suis outrée et tiens à vous exprimer ma profonde et très vive désolation. Avez-vous informé les autorités françaises de ce qui vous est arrivé ou contacté la ligue des droits de l'homme ? Vous ne pouvez pas vous contenter de classer l'affaire comme si de rien n'était...une action juridique doit ęêtre menée à l'encontre de la police espagnole afin que ce genre d'incident raciste n'arrive plus jamais ! Anyway, bon courage et tenez-moi au courant des suites que vous voulez donner à votre affaire. A bientôt,
Chantal.
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Je suis très choqué par ce qui vous est arrivé et triste de constater que malgré les lois et conférences internationales organisées contre le racisme les choses ne changent pas. Je suis également noire et à travers votre histoire je me suis imagine a votre place vous avez été vraiment très courageux

Patrick Kendzo
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Ce n'est sans doute pas la première fois que de tels comportements se produisent ; il faut les faire connaître partout, que les gens réalisent...

Je me joins à votre appel à protestation du gouvernement français pour avoir fait subir un tel traitement à l'un de ses ressortissants.
Mais, je me dis que le racisme que cela révèle est présent, tout autant, dans bien d'autres pays, dont la France bien sûr.
Et aussi que s'il n'y avait pas des lois pour fermer les frontières des pays riches aux pays pauvres, il n'y aurait pas cet ignoble "tri" entre ceux qui ont le droit d'entrer et ce qui n'ont pas le droit et donc pas non plus ce premier "tri" raciste entre peaux blanches et peaux noires.
Bon courage pour la suite.
Christine Mead
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Juste pour vous dire BON COURAGE et s il y a une pétition ou quoi que ce soit a signer, contactez nous. Je suis aussi de la Diaspora et je sais pourquoi j ai quitte l’Europe et sa triste mentalité. Bien à vous
Sophie

Bonjour,
J'ai été horrifiée, je ne sais même pas si le terme est suffisant, par ce qui vous est arrivé en Espagne, et plus encore de l'apprendre "par hasard" au détour d'un lien vers grioo.com en lisant un article sur Yahoo. Je ne comprends pas que de tels agissements ne soient pas dénoncés par les médias. Il faut absolument porter plainte, faire le maximum pour informer le plus grand nombre de personnes, d'associations, ne pas taire de tels actes racistes, le traitement différent en fonction de la couleur de peau, à croire que nous vivons dans une société basée sur l'apartheid !!! Je suis horrifiée également que personne ne soit intervenu, n'aie protesté. L'assistance à personne en danger n'existe donc pas en Espagne ? Un uniforme ne donne pas tous les droits, et surtout pas de traiter un homme de cette façon. Je ne peux que vous dire que je suis de tout coeur avec vous, que j'espère que justice vous sera rendue, et surtout que les coupables seront punis.J'espère qu'un jour enfin on ne fera pas plus attention à la couleur de peau d'une personne qu'à la couleur de ses cheveux ou de ses yeux. Si je peux vous être utile ou vous aider, n'hésitez pas à me contacter :
Rosy BALOGUE

Wednesday, February 01, 2006

Comité de Soutien

Nom
Prénom
Adresse

Mboh
Hamidou
51, rue victor Hugo
76000 Rouen
Coulibaly
Diamio
15, rue du Pré de la Bataille
Rouen
Kebe
Mohamed
8 allée des faisans 94450 Limeil Brevannes
Diakhité
Demba
5à rue Stanislas Girardin 76- Rouen
Thiollier
Amanda
25 rue Damesmes 75013 Paris


Soumare
Harouna
50 rue Moise 76000 Rouen
Danfaga
Amadou
169 Rue duRenard 76000 Rouen
Ba
Oumar
71 rue du Renard Rouen
Sow
Amed
76 allée Cherbourg 76000 Rouen
Sissoko
Moussa
7 allée Salavdor Allende 76140 Pt Quevilly
Ndiaye
Black Abdel Roy
26 rue Le verrier 76000 ROuen
Gomis
Laures
2 Rue paul Langevin 76140 Pt Quevilly
Inouss
Daouda
121 av de Caen 76100 Rouen
Sow
Adama
16 rue du Roi D’Alger 75018 Paris
Mendy
Marc
75 rue du renard 76000 Rouen

Diallo
Amadou
17 rue Verdun 76000 Rouen
Sow
Salif
71 Rue du Renard 76 Rouen
Sadisu
Muhammad
121 avenue de Caen 76100 Rouen
Kane
Cheikh Amidou
18 rue St exupéry 76000 Rouen
Tall
Chérif Aissatou
4 Parc Epte 76130 Mont Saint Aignan

Sylla
Fodé
Montreuil

Monday, January 30, 2006

Au delà de l’émotion et de l’indignation

Au delà de l’émotion et de l’indignation. Tout d’abord, merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont écrit ou téléphoné pour me dire leur indignation et me témoigner de leur solidarité. Sachez que vos messages m’ont fait chaud au cœur. Ils m’ont renforcé dans l’idée que les antiracistes sont plus nombreux que les racistes; comme la bande de policiers espagnols qui m’a infligé la torture le 26 novembre à l’aéroport de Madrid... Aujourd’hui, je vais mieux. La blessure, à la main, est complètement refermée. La blessure psychologique, elle, est plus dure à supporter. Je précise que je suis un homme, mon prénom Magatte, étant également porté par des femmes... Pourquoi avoir fait ce blog ? Pour des raisons pratiques et en réponse à la demande des mails que j’ai reçus, dans lesquels leurs auteurs me demandaient de les tenir informer des suites de cette sinistre affaire. Un blog donc pour garder le lien. Toutes les personnes qui m’ont écrit ou téléphoné m’ont exhorté à continuer à me battre pour que de tels actes racistes ne restent pas impunis. Et finissent enterrés, ou passés sous silence. Au delà, de ma personne donc, ce fait divers concerne un peu chacun d’entre nous, indépendamment de la couleur de peau. Dans la mesure où, c’est un mépris des droits humains, les plus élémentaires. C’est un acte abominable dont on ne voudrait jamais entendre parler, et surtout que personne sur terre n’a envie de vivre, ne devrait vivre. On se sent tellement humilié, souillé, maltraité et diminué devant des personnes qui se pensent supérieures et se comportent comme tel, en usant d’une violence physique et verbale. Il est clair que j’ai été victime du racisme, dans sa forme, la plus horrible, la plus ignoble. Toutes les formes de racisme sont inacceptables et doivent être condamnés. Mais ne nous leurrons pas, je ne me leurre pas. Tout seul, je ne peux empêcher les racistes d’exister. C’est pourquoi j’ai décidé de porter cette histoire sur la place publique et d’inviter toutes les personnes qui le veulent, à se joindre à cette lutte contre l’injustice, contre l’impunité, contre le racisme. Car des policiers, agents dépositaires de la force publique, agissant en plus dans un aéroport européen, à dix heures du matin, devant une centaine de personnes, ne peuvent pas, ne devraient pas pouvoir agir de la sorte sans rendre compte. Ce ne sont quand même pas des personnes isolées, complètement inidentifiables. Se battre contre la police est, certes, très difficile. Néanmoins j’ose croire, que cela ne relève pas de la mission impossible ! Pour cela, la participation de tous est nécessaire. Notamment des autorités officielles françaises et sénégalaises. Mais aussi de toute personne de bonne volonté éprise de liberté de justice et de respect pour soi et pour les autres. Je me suis présenté à l’aéoport de Madrid, avec tous mes documents en règle. Et même si j’avais été un clandestin, un clandestin est avant tout un être humain; on doit donc le traiter humainement, sauf à considérer que c’est un être inférieur, assimilable à du bétail. Et encore, je ne suis pas sûr qu’on puisse impunément torturer des animaux en Europe.
Les suites de l’affaire : j’ai porté plainte devant le parquet de Paris. Je suis donc, personnellement prêt et extrêmement décidé à demander justice, réparation et le rétablissement de ma dignité qui a été bafouée.

Mon avocat, Maitre Jean Gabriel SENGHOR a porté plainte contre X devant le doyen des juges. L’association espagnole, SOS Racismo va également porter plainte en mon nom à Madrid. Spontanément, l’association Rafale France que j’ai cofondée a décidé de me soutenir. Le Collectif DOM, Le MRAP, La Ligue des Droits de l’Homme, SOS Racismo en Espagne, Rafale France, Africagora et Reporters Sans Frontières m’ont manifesté leur soutien.

Toutes les autorités ci dessous ont été saisies par lettre du collectif Dom et par moi-même :

Le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur, le Ministre des Affaires Etrangères, le Ministre de la Justice, le Ministre des Transports Aériens, le Ministre du Tourisme, le Ministre de l’Outremer, le Consul de France en Espagne, l’Ambassadeur d’Espagne à Paris, l’Ambassadeur du Sénégal, le Maire de Paris, le Maire du XXème arrondisement. Un internaute, qui paraît-il, croise José Maria Aznar à l’université de Georgetown aux Etats-Unis, où ce dernier enseigne m’a dit qu’il lui parlerait de cette affaire.
Un comité de soutien a été mis en place le 17 janvier dernier à Rouen (Seine Maritime).

Ils m'ont écrit:

Le Ministre de l’Intérieur et le Maire du XXème arrondissement m’ont répondu. L’adjoint au maire du XXème en charge des Droits de l’Homme a décidé d’écrire aux autorités concernées.
Le cabinet du président de république m'a écrit ainsi que celui du premier ministre. L'ambassadeur d'Espagne m'a dressé une correspondance.

Ils en ont parlé :

Infonet n19, Liberation (voir article ci dessous), Grioo.com, France Bleu Haute normandie, Zpajol, Liberté Dimanche, France3 Haute Normandie, I-Télé, Radio Pluriel à Lyon (Rhône) , France Culture, France Bleu IDF, RFI, Radio HDR. La Radio RFM à Dakar et toute la presse sénégalaise etc

Remerciements :

Merci à toutes les personnes qui m’ont soutenu dans cette épreuve. Un grand merci tout particulier à l’agent de l’AENA, aéroport de Madrid, qui s’est occupé de moi et a contacté le service médical. Et merci aux deux infirmières qui m’ont soigné. Merci Georges!

Madrid, Policiers racistes

«On m'a battu, violenté et insulté pour rien, juste parce que je suis noir»En transit à l'aéroport de Madrid après un vol en provenance de Dakar, Magatte Mbengue, journaliste français de 37 ans, a été violemment frappé fin novembre par la police espagnole sans explication • Témoignage •Il ne fait pas toujours bon transiter par l'aéroport de Madrid quand on est noir. Pas africain, noir. Samedi 26 novembre, Magatte Mbengue, journaliste indépendant français de 37 ans, a été sérieusement maltraité lors de son passage par la capitale espagnole, en provenance de Dakar, où il était en vacances, et en route pour Paris.boite meme sujetfin boite meme sujet «Samedi 26 novembre 2005, le vol Iberia 6971 arrive à 10h07 à Madrid en provenance de Dakar, Sénégal. Je sors de l'avion, en haut de la passerelle, un policier espagnol à qui je tends mon passeport, car l'hôtesse de l'air nous avait indiqué de tenir nos passeports dans la main. Le policier prend mon passeport, y jette rapidement un coup d'œil et le met dans sa poche déjà débordante d'autres passeports, sans me dire bonjour ou quoi que ce soit. Je lui demande en anglais s'il y a un problème. Il me répond : “Autobus de transit”, en m'indiquant le bus garé en bas de la passerelle. Je lui dit “Sorry”. Sa réponse fut la même avec un ton d'énervement. Aucune explication.Je descends et monte dans le bus. Ce mauvais traitement, discourtois et sans explication, m'agace. J'envoie un SMS à une amie à Paris pour dire qu'on a confisqué mon passeport. Après cinq minutes, le policier monte dans son véhicule, une Renault Kangoo blanche. Elle démarre et le bus suit derrière. Arrivé dans le hall de l'aéroport, je croise un gars avec qui j'ai pris l'avion à Dakar. Comme moi, il est noir. Comme moi, il a un passeport français. Comme moi, on lui a confisqué son passeport. Je découvre alors à ma grande surprise que presque tous les Noirs ont vu leurs passeports confisqués. Je suis choqué et dis à mon compagnon de voyage que je vais protester, car la police n'a pas le droit de retirer nos passeports sans motif, ni explication, et s'il doit y avoir un contrôle, il doit s'appliquer à tous et dans les mêmes conditions. Il ne doit pas y avoir un contrôle pour les passagers blancs, et un autre pour les passagers noirs.Les personnes, toutes noires, en majorité africaines, à qui on a confisqué le passeport, sont parquées comme du bétail, autour d'un banc à une dizaine de mètres du guichet de contrôle de la police des frontières.Je décide de me présenter au guichet, réservé aux ressortissants de l'Union européenne, et de ne pas attendre avec le groupe des «confisqués». Arrivé au guichet, je dis au policier que son collègue a retiré mon passeport et je lui présente ma carte d'identité. Je lui dis que je reste là et que son collègue doit me ramener mon passeport, ici.Il s'énerve, sort du guichet et voulant m'attraper, je lui dis de ne pas me toucher. Il insiste, m'attrape. Je me débats. Arrivent alors au moins quatre de ses collègues, l'un d'eux a une matraque. Ils sont énervés et crient forts. Ils m'attrapent, m'insultent et m'emmènent violemment vers leur bureau situé dans le fond du hall de l'aéroport, sur la droite du banc où ont été parqués les «confiqués».Je me débats, je leur demande d'arrêter, je résiste, ils sont quatre. Je m'accroche à tout ce que je trouve sur mon passage. Ils me poussent toujours très menaçants, et continuent à m'insulter. Je reçois des coups dans le dos. On me pousse. Il y a un grand poteau métallique gris en face de moi. Pour éviter de le cogner avec ma tête, je pose mes mains dessus et j'essaie de m'y accrocher. Les policiers enlèvent mes mains. Ils me poussent encore, je reçois de nouveau des coups dans le dos. On arrive presque devant leur bureau. Ils me plaquent devant une porte vitrée, ouverte. Je reçois des coups de poings. Un coup de matraque dans la nuque. Ils sont de plus en plus violents, ils sont de plus en plus énervés et plus nombreux. Une femme policier frêle les a rejoints, elle aussi est très remontée. Elle m'insulte.On me pousse dans le bureau. A présent, la femme est en face de moi. Elle est aussi agressive. Tout le monde est énervé. Je suis très choqué par tant de violence verbale et physique. On me dit de me taire, sinon on me renvoie dans mon pays, à Dakar. Mon passeport est sur le bureau, j'entends un policier dire que j'habite à Paris.Je m'aperçois que je saigne de la main droite, le sang coule par terre. Je leur dis : “Regardez ce que vous avez fait, regardez je saigne!” Personne ne semble s'en soucier. Un policier ramasse ma montre, me la remet. Après cinq minutes, un vieux policier sort un rouleau de papier toilette, et me le tend pour que j'essuie ma main qui saigne de plus belle. Je refuse et leur dis que je veux contacter le consulat de France. On me dit de faire ce que je veux. On m'insulte encore. Le policier assis devant l'ordinateur commence à parler français. Je lui dit : “Ah bon, vous parlez français”. Il répond : “Oui”. Un autre policier prend le téléphone situé à l'autre bout du bureau, il parle d'un passager étranger et me tend le téléphone, avant que je prenne le téléphone, il me dit que c'est un interprète. L'interprète me demande alors si j'ai un visa pour entrer en Espagne. Je lui réponds que j'ai un passeport français.Il me demande de lui repasser le policier. Mon passeport et mon billet sont à présent posés sur le bureau, à côté de moi. Je demande au policier qui contrôle les passeports à l'ordinateur, si je peux les prendre. Il me dit oui et me fait signe de partir. Je surpris, écœuré, et dégoûté. En fait on m'a battu, violenté et insulté pour rien. On ne me reproche rien. Sinon d'être noir, et d'avoir demandé qu'on me traite légalement et avec un minimum de respect. On me reproche d'avoir dit qu'on n'avait pas le droit de me contrôler de cette façon.Mais pour les policiers, un passager noir d'un vol en provenance d'Afrique n'a aucun droit, et encore moins celui de protester. Quelle que soit la façon avec laquelle il est traité, il doit se taire.Je sors et me dirige au guichet, il y a un nouveau groupe de passagers fraîchement débarqués qui font la queue. Je contourne la file et me présente au policier, celui qui m'a le premier attrapé. Je lui dis que, étant donné que ses collègues ont déjà procédé à la vérification de mon passeport, qu'ils l'ont examiné sous toutes les coutures, je peux passer sans refaire la queue. Il m'intime l'ordre de mettre dans la file. Je m'exécute. Là, une dame derrière moi, voyant ma main qui saignait, me propose un mouchoir en papier. Je lui dis merci, et lui dit que c'était le travail des policiers espagnols, car tout en me tabassant et m'insultant, ils s'obstinaient à me dire qu'ils faisaient leur boulot.J'arrive au guichet, je présente mes papiers. Le policier les regarde et me les rend. Par dégoût, j'essuie ma main sur le comptoir. Le policier s'énerve, sort menaçant et violent comme la première fois. Ses collègues arrivent, ils sont six peut-être huit. Ils m'attrapent, je me jette par terre. Ils m'attrapent par les bras et les jambes, devant au moins cinquante personnes, les coups pleuvent, direction le bureau, encore une fois. Arrivé dans le bureau, ils me jettent par terre. Je manque de me cogner avec le bas du bureau. Ils m'entourent en demi cercle. Ils m'insultent et me menacent. Je suis très choqué, je ne dis rien. L'un deux allait m'écraser les parties génitales. Je ferme mes jambes. Je suis très choqué. Je demeure silencieux. Mon silence les désarçonne. Ils finissent par se calmer. Ils me demandent de partir, sur un ton très menaçant. Ils me font comprendre que s'ils me reprennent, ça va mal aller.Je sors, je refais la queue et je me dirige vers le guichet Iberia, mon passeport et mes billets sont couverts de sang, je les présente à l'agent Iberia. Voyant le sang, il se lève, va chercher quelque chose pour s'essuyer. Il parle à une de ses collègues, peut-être sa supérieure. Il sort du local, revient et me dis de prendre le bus, le même qui m'avait ramené là. Je me dirige vers la sortie, le bus attend. A cinq mètres de la porte, un agent du service d'information de l'aéroport que je n'avais pas vu m'interpelle. Il veut voir mon passeport et ma carte d'embarquement. Je lui tends mes documents trempés de sang. Il est surpris. Il me demande ce qui s'est passé. Je lui raconte. Il est maintenant choqué. Il me propose d'aller dans les toilettes pour me nettoyer la main. Je le remercie et lui dis que je ne voulais qu'une chose : partir d'ici. Voyant ma main qui saignait davantage, il me dit que je ne peux pas partir comme ça. Il me demande d'attendre. Il s'occupe de quelques passagers. Il prend son téléphone et appelle. Il me fait asseoir et m'explique qu'il a appelé le service médical de l'aéroport qui va bientôt arriver. Il est ému et choqué par ce que je lui ai raconté. C'est la première personne, depuis maintenant près de trois quarts d'heure que dure mon calvaire qui me manifeste un peu d'humanité. Je suis touché par son attitude. J'attends.Au bout de dix minutes, les secours arrivent. L'infirmière regarde ma main, me demande avec quelle compagnie je voyageais. Je lui réponds : “Iberia”. Elle me pose une compresse sur la plaie, et me demande d'appuyer fort. Elle téléphone à Iberia. Fermement, elle exige qu'on lui envoie un chauffeur et un fourgon pour nous transporter à l'infirmerie. J'ai été soigné et on m'a délivré un certificat médical. On m'a conseillé de faire un vaccin antitétanique, dès mon arrivée à Paris. J'étais avec un jeune Français, noir lui aussi, qui devait prendre l'avion à 15h20.»par C.A.LIBERATION.FR : mardi 06 décembre 2005 - 12:01

Thursday, January 26, 2006

Introduction

Bonjour,

voilà, j'ai décidé de mettre en ligne ce blog pour continuer à témoigner et tenir tout le monde informé de cette affaire.
Vous trouverez donc dans ces pages, un récit de cette affaire. Un compte rendu des actions que je mène. Et les témoignages que j'ai reçus.

Si vous n'avez jamais entendu parlé, de ces policiers espagnols qui ont battu un journaliste noir à Madrid en novembre 2005, commencez par lire le récit, extrait du journal Libération.
Merci à tous.
Magatte MBENGUE

Témoignages

Je viens d'écouter votre témoignage sur France-Culture : génial dans sa clarté et son intelligence, tout y est dit avec dignité et bon sens, rien ŕ ajouter ! Ca devrait faire réagir, c'est sûr.Tenez-nous au courant, tous ceux qui vous ont contactéBien ŕ vous Magatte (et bonjour ŕ votre p'tite fille !)
Emmanuelle

Bonjour, j'ai lu votre insupportable mésaventure sur info net. Je suis bien sűr outré par ce qui vous est arrivé. Et aussi de penser que le temps n'est pas si loin où cela arrivera chez nous. J'espère que vous arriverez à faire reconnaître, dans cette affaire, votre droit ŕ circuler sans être jugé au faciès. C'est en fait notre droit ŕ tous et notre dignité qui est en jeu. Cordialement
Eric Falconetti

Bonsoir MAGATTE,

On ne se connaît pas on ne sait jamais vu mais votre histoire me touche et me révolte en męme temps. Comment l'Espagne qui se dit pays démocratique peut accepter d'avoir des policiers bourreaux à l'aéroport de Madrid par délit de faciès tabassent les paisibles passagers à cause de la couleur de leur peau. En plus une femme sans défense de surcroît une radioteuse, c'est scandaleux ! Nous devrions tous signé une pétition en bonne et due forme à déposer partout où il y a une représentation espagnole. Votre histoire m'a rappelé cette jeune nigériane qui fut étouffé avec les coussins par les policiers belges: Samira ADAMU n'est plus de ce monde. Si la France ne peut pas réagir mais nous entant que citoyens du monde devront dénoncer cette attitude raciste, xénophobe et masochiste des policiers espagnols qui se sont cru tout permis.
Merci





Bonjour Magatte,
Je suis André-Eugene ILBOUDO, Président de l'Union des Radios Communautaires de l'Aire Francophone (Urcaf). Hélas, ce que tu as vécu, c'est ce que vivent tant de noirs dans les aéroports et autres lieux de transit, et même souvent pire. Heureusement (?) toi tu as la chance de pouvoir écrire et dénoncer ces ignobles faits.
Mais imagine toutes les tragédies silencieuses et gratuites de tant noirs malmenés, menottes, étouffés. Je suis prêt a envoyer, comme je le fais au niveau de l'Urcaf, toujours une lettre de protestation a tous ceux a qui cela devrait être envoie. Mais la il faut que tu me donnes des contacts. Garde ton courage, reçois toute mon estime et ne te laisse pas abattre par tant de brut(es)alites. André-Eugčne ILBOUDO Ce qui nous reste à faire est bien plus que ce que nous avons déjà fait.
















Lettre à Magatte battu

Pour avoir demandé un traitement équivalent au européens



Plus le monde avance

Plus mon rêve devient insensé

Dans la crispation de leur peur

Se referme les fenêtres de l’égalité

Une frontière un barrière

Aux portes de notre humanité

Pour une prétendue animalité

Ils créent encore et encore

Des traitements différenciés

Alors aujourd’hui nous sommes

Parqués

Séquelles traumatiques revisités

Ravivant nos plaies

Je continue de ręver

De l’égalité dans la différence comme fin

Pour un combat sans fin

Nous





Au delà de l'émotion que suscite immanquablement cette histoire, nous aimerions savoir comment pourrions nous agir et réagir pour que plus jamais cela ne soit possible? ma question est donc simple: quelle action pouvons nous mener ici et maintenant (marche,pétition, témoignage,...) pour dire notre dégoût ?keb Je ne sais quoi dire devant tant d'ignominies ??!! Faut-il en vouloir aux espagnols ou aux douaniers ??? C'EST VERITABLEMENT SCANDALEUX !!! ET TRISTE !!! Personnellement je sais que cela ne m'arrivera jamais, du moins en Europe, puisque je suis blanc.... mais cela pourrait arrivé à ma femme puisqu'elle est noire ou à mon fils puisque qu'il n'est pas tout à fait blanc Et si cela m'arrivait à Dakar ??? Tout le monde s'indignerait évidement !! L'homme blanc est imbu de lui même et s'est toujours senti supérieurs aux autres, surtout aux noirs ... que faire pr changer cela ?? Réclamons moins de violence et plus d'humanité et de respect envers tous que l'on soit noir, marrons, gris ou rose comme un cochon ... mais par quelle tribune ?? J'aime pourtant bien l'Espagne ... enfin sûrement pas autant que le Sénégal... mais voilà je voulais juste vous témoigner mon indignation pour que vous sachiez que vous n'êtes pas seul .... ces fumiers ne l'emporteront pas au paradis ... et si vous avez les moyens (à l'aide d'une association éventuellement) ... faites les condamner afin que l'impunité ne soit plus de mise !! Je vous trouve très courageux et j'invite tous les noirs que l'on parque ainsi de façon discriminatoire à se rebeller comme vous l'avez fait pour que l'on ne tombe pas en Europe dans ce que l'on a vu en Afrique du Sud ou enAmérique il n'y a pas si longtemps (les blancs d'un côté les noirs de l'autre). EN AVANT POUR UN MONDE PLUS JUSTE, OU TOUT LE MONDE A SA PLACE QUELQUES SOITSA COULEUR, C'est pas gagner mais bon, COURAGE !! Yannick Perrot Thierry
Aujourd'hui je vous offre un poème de Fernando D'Almeida journaliste camerounais : Luminaire

J'écris le mot Peuple
Sur les murs du monde
Pour que l'aube piégée
Par l'aventure des mots
Soit l'intégrité
Et la conscience autonome du poème
J'écris le mot enfance
Pour la fascination du lointain

J'ai toujours marché
Sur l'asphalte des rues
Pour atteindre l'ailleurs
Qui suscite l'inquiétude
Ecrivant ŕ l'écart des modes
J'ai toujours pris le parti
Des hommes qui épongent
en accord avec eux męme leur souffrance

Je voudrais que mon poème
Se déploie lyrique
Au-delà des limites
De mon pays
J'ai foulé la rive littorale
De l'écriture et voilà
Que rassasié d'images
Je cherche les coordonnées de mon chant
(...)
Comme un homme de savane
Comme un homme de cailloux
Je voudrais rameuter la subversion
Quand le poème s'accorde à l'envergure des choses
Je voudrais à l'heure de l'épreuve quotidienne
Extirper des entrailles de mon peuple
Le cancer du désespoir et de la misère
Afin que demain j'avance dans la démence de la parole

Comme un éclaireur du matin
Allant ŕ la coupée des continents
Aujourd'hui mieux qu'hier
Je veux vivre au voisinage de mon peuple
A l'heure de la Conjonction du Feu et de l'Eau
Je veux m'avancer dans le vertige de l'écriture
Pour retrouver jusqu'au bout de la nuit
Les mots accordés à la rébellion


Extrait de l'Espace de la parole, Silex.